Le mot de balade exprime l’initiative sans l’impatience, le lâcher prise sans l’attente, la lenteur sans la lourdeur, la préméditation sans l’empressement, le plaisir de découvrir et de jouir de l’instant.
La balade érotique n’est pas un « acte sexuel » mais un « bien-être sensuel ».
Caresses et émotions s’entremêlent et, en même temps, longuement, tissent le lien de nos désirs de vivre avec délectation. Eternel recommencement et toujours différent, car l’intuition des gestes n’est jamais la même. Comme si notre érotisme renaissait chaque fois que nous faisons l’amour.
L’érotisme du couple dans la longue durée n’est pas une fonction que l’on déclencherait en claquant des doigts. Il n’arrive pas à l’improviste. On y pense, on l’attend, on le cherche, on le prémédite, on le prépare et on se prépare.
Tout en prenant le risque que l’autre ne soit pas au rendez-vous, que l’autre ne soit pas dans les mêmes dispositions. Mais cette prise de risques est indispensable, si on désire, quelques fois, se rencontrer et échanger tendresse, désir, plaisir.
Adopter l’aventure de la balade érotique permettrait à l’homme et à la femme de respecter leurs différences de réactions sexuelles et de chemins érotiques.
Rien n’est figé ou obligatoire, c’est le propre même de la balade et de l’aventure.
Sommes-nous prêts, dans le couple, à nous engager dans une voie érotique, sans autre issue que l’échange de nos différences et de nos deux incertitudes ?