Les anciennes valeurs à trier et les nouvelles à inventer
Dans la première moitié du XXe siècle les rôles conjugaux sont bien définis : l’homme travaille à l’extérieur pour gagner l’argent du ménage ; la femme reste à la maison, responsable de la vie domestique et s’occupe des enfants.
À partir de la 2e partie du XXe siècle de grands bouleversements apparaissent au niveau des comportements privés avec la guerre et ses conséquences sur les rôles des hommes et des femmes.
À partir des années 60, la soumission de la femme est remise en question, l’autorité commence à être partagée dans le couple, la stabilité du mariage diminue car on peut divorcer par consentement mutuel, la cohabitation hors mariage se développe, les tâches professionnelles sont mieux partagées. Les valeurs du couple « d’avant » commencent à être dérangées.
À la même période on a pu penser que l’amour dans le mariage allait concilier institution du mariage et affectivité : équilibre qui ne tenait que sur les bases de rôles conjugaux bien définis, précédemment cités. Ces rôles sont aujourd’hui remis en question. L’ organisation de la vie domestique, l’éducation et l’élevage des enfants, les tâches ménagères sont au centre des difficultés conjugales .
La soif de bonheur familial et individuel installe les couples dans une remise en question des anciens rôles, remise en question difficile à définir sans craindre le jugement, difficile à faire aboutir vers une fabrication de nouveaux rôles ou d’une nouvelle distribution de ceux-ci. La femme va rendre son partenaire responsable du piège dans lequel elle se débat entre tâches ménagères et épanouissement professionnel, mais paradoxalement, elle aura souvent tendance à ne pas être satisfaite de l’aide apportée par son compagnon. L’homme n’est pas toujours prêt à partager ce qu’il considère être l’apanage de la femme. Même s’il y met de la bonne volonté, cet apprentissage sera difficile et il rendra sa partenaire responsable de ce nouveau désordre.
La vie de couple devient un lieu de conflits où la communication devient indispensable à leur résolution. Le désir de bien-être et de bien-faire peut se situer entre des anciennes valeurs que l’on choisira soit de conserver, soit d’éliminer, et de nouvelles valeurs que le couple mettra en place, en fonction du désir exprimé par chacun(e). À travers mon exercice de thérapeute de couple, j’accompagne les personnes sur le chemin d’une reconstruction, d’une réinvention de leur forme de vie à deux.
Mon cabinet est un véritable « atelier » d’art dans lequel la forme du vécu du couple est en remaniement quasi perpétuel, c’est comme une sculpture que l’on retravaillerait par étape, dans le temps, en fonction des besoins et des désirs de chacun.
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