Nous vivons tous les deux sous le même toit, dans la même maison.
Nous préparons les repas dans la même cuisine.
Nous prenons nos repas dans la même salle à manger.
Nous nous lavons dans la même salle de bain.
Nous utilisons le même water-closed.
Nous dormons dans la même chambre, dans le même lit.
Nous nous croisons dans le même couloir.
Nous ne nous disons plus bonjour, nous ne nous embrassons plus, nous ne nous serrons plus dans les bras l’un de l’autre, nous ne nous regardons plus, nous nous croisons sans faire attention l’un à l’autre. Nous ne sommes pas obligés de nous parler pour que cette maison existe et respire.
Nous ne communiquons plus… « Je suis devenue la lampe du salon »…
Il ne reste que le fonctionnel, le matériel, le physiologique, la survie monotone.
Invitons-nous sous le même toit au moins une fois par semaine et parlons, assis autour d’une table, comme si nous nous rencontrions, comme si nous étions curieux l’un de l’autre…