La sexualité et ses limites ?

A cette question qui m’a été posée par des étudiants en sociologie, je répondrai d’abord qu’une des limites à la sexualité est la sexualité elle-même telle qu’elle est pensée et vécue aujourd’hui dans notre culture.

L’omniprésence de la génitalité (héritage du souci de reproduction de l’espèce) et l’absence fréquente de sensualité, font de la sexualité un « acte » indigne d’intérêt, indigne de l’être humain. Le souci de la performance mécanique et de la recherche de l’orgasme à tout prix (orgasmocratie) rendent la sexualité vide de sens et de sensualité, vide d’amour.

Que faisons-nous du désir sexuel ?
Que nous soyons homme ou femme, que faisons-nous de nos différences de ressentis, nos différences dans l’improvisation, la fabrication, la soudaineté ou l’attente de notre désir ?
Que faisons-nous quand l’un désire et l’autre pas ?

La relation sexuelle devrait naître de l’aboutissement d’un désir individuel et d’un consentement mutuel, réciproque, partagé. Une sculpture à deux. Un art.

Mon travail de recherche et de dialogue avec mes impatients me conforte dans l’idée que l’évolution humaine, dans le contexte de la sexualité, ne fait que commencer. L’évolution sexuelle s’enrichit de la pensée de tout homme et toute femme qui se posent la question des limites de la sexualité.

Aimer est bon, l’exprimer est un art.

Etre parent est compliqué

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