Pour les uns la fidélité est un devoir et une obligation le lieu d’efforts et d’abnégations, pour d’autres elle n’est possible que pendant la phase de la passion amoureuse, pour d’autres encore elle est inhérente à la vie de couple et ne requiert aucun effort, c’est naturel, ça va de soi. Les échanges sur le thème de la fidélité se construisent avec nos valeurs individuelles, notre ressenti, notre vécu, nos croyances. Notre discours chemine à travers les méandres de chaque particularisme.
Peut-on être fidèle par contrainte ou l’est-on par choix ?
En fait l’intimité qu’on cherche à bâtir avec l’autre est soumise aux accidents de la vie et aux faiblesses des êtres humains.
Vladimir Jankélévitch ( 1903-1985 ), philosophe, écrit dans « Les vertus et l’amour »: « L’amour sincère tant qu’il est là, est éternel par définition, mais en fait il cessera un jour… L’amour fulgurant, bien différent en cela de la sereine amitié, cèdera quelque jour à un nouveau choix, à une nouvelle décision… Vaut-il mieux rester fidèle sans sincérité ou sincère sans fidélité ? ».
On apprécie la fidélité qui protège cette intimité particulière avec l’être aimé, cette expérience unique que l’on n’a pas forcément envie de partager avec d’autres.
L’amour passion peut se transformer en amour plus serein et en cela plus proche de l’amitié maritale. Une amitié maritale non dénuée d’amour et de désir. L’amitié maritale atténuerait-elle les exigences de la passion amoureuse ? Permettrait-elle une intimité, une complicité, un goût de la recherche et de la découverte à deux… dans laquelle la fidélité serait plus aisée à pratiquer ? Notion nouvelle de préférence ? À suivre…
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